top of page
Rechercher

Le premier référendum local de Paris "continue-t-on ou pas avec les trottinettes en libre-service ?"

Dernière mise à jour : 23 janv. 2023



Les trottinettes surgissant à vive allure ont brusqué les parisiens dans leur quotidien. Ces intrépides montures ont marqué le clivage générationnel entre ceux qui utilisent les trottinettes au quotidien (les moins de 40 ans) et ceux qui n’ont jamais imaginé chevaucher un tel engin (les plus de 40 ans, pour faire court). En effet, l’âge moyen de l’utilisateur de trottinette serait de 37 ans, voir l’étude sur usages et usagers de services de trottinettes électriques en free-floating en France bien synthétiser dans l’article du parisien usagers des trottinettes, qui êtes-vous ?


Évolution des modes de vie et de déplacement, débat il y a !


Pour le contexte, fin septembre 2022, la Mairie de Paris avait menacé les trois opérateurs Lime, Dott et Tier, qui totalisent une flotte de 15 000 véhicules, de ne pas renouveler leur contrat. Celui-ci arrive à échéance à la fin du mois de mars et le résultat du référendum pourra influencer leur avenir dans la capitale.





En effet, le débat ne concerne pas les trottinettes des particuliers, mais l’usage de ces dernières en location libre-service sans borne d’attache (ou free-floating), car... peut-être... les propriétaires de trottinettes seraient plus respectueux de la chaussée parisienne… mais conduisent-ils mieux ? à défaut de moins bien stationner ? Il s’agit donc d’interdire, ou pas, à ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’offrir de trottinette électrique d’en louer car l'usage de trottinettes électrique lui sera toujours autorisé.


D’ailleurs, le débat ne porte pas sur les usagers ou les réglementations à mettre en place pour mieux encadrer l’usage et le comportement des conducteurs de ces trottinettes en libre-service, mais concerne SEULEMENT l’autorisation ou l’interdiction de louer ces trottinettes.


L’outil démocratique déployé pour en décider est le référendum local décrit aux articles LO1112-1 à LO1112-14 du Code général des collectivités territoriales. C’est une première à Paris !


Les électeurs seront ceux des listes électorales qui votent pour toutes les élections (communales, nationales, européennes, etc.) Si seulement la moitié des électeurs se déplacent (ce qui est très peu probable) alors le référendum sera décisionnaire, donc obligatoire pour la Mairie de Paris. Dans l’autre hypothèse, avec moins de la moitié du corps électorale le vote sera considéré comme consultatif. Ce qui signifie que la Mairie de Paris ne sera pas liée par le choix des électeurs.


A ce stade il n’est pas prévu que le référendum soit dématérialisé/digitalisé, ce qui risque d’être un frein à la mobilisation, car à part ceux étant particulièrement concernés par ce problème il y a peu de chances que les citoyens se mobilisent.


Bien que ce référendum local traite le sujet des mobilités ‘douces’ un peu rapidement (en ne mettant pas en place des ateliers de discussion des citoyens par exemple), il demeure intéressant qu’une commune française (et la plus grande toute !) se soucie de consulter ses habitants avant de prendre une décision, car tout le monde ne perçoit pas le problème de la même manière.


En parallèle, un code de la rue est en cours d’élaboration, il serait composé de parisiens volontaires et tirés au sort, ce qui présage un mode de participation plus élaboré pour approcher les problèmes du quotidien, affaire à suivre…





 
 
 

Comments


bottom of page