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LA question qui nous a amené là...

• Pourquoi la participation ?

Selon nous, la participation consiste à être acteur du collectif auquel nous appartenons.

 

La participation permet à toute personne, au sein d’un groupe ou d’une collectivité, d’avoir l’initiative de prendre une part plus ou moins active à toute décision. Chaque organisation d’individus conçoit la participation de ses membres d’une manière qui lui est propre, en fonction d’un certain contexte.

 

Par exemple, au sein d’une entreprise ou d'une association, les associés ou actionnaires sont convoqués et réunis en assemblée générale afin de s’exprimer par vote sur l’ensemble des décisions stratégiques.

 

A l’échelle des collectivités, on retrouve un schéma similaire dans le fonctionnement des conseils de quartier qui, considérés comme une « instance participative », permettent aux citoyens qui y prennent part de participer afin de défendre des projets collectifs sociaux ou d’aménagement et ainsi améliorer la vie collective.

 

La participation à plusieurs caractéristiques :

 

Il est d’abord nécessaire qu’existe, chez l’individu ou le groupe d’individus, une volonté de s’investir dans la réalisation d’un projet collectif. L’intérêt peut être direct ou indirect. Direct, lorsque les parents d’enfants en bas-age peuvent donner leurs avis sur un projet de construction de crèches. Indirect, quand dans une entreprise un manager vote favorablement à un projet de création d’une cantine alors qu’il ne mange pas sur place. Il bénéficiera indirectement du bienfait sur ses équipes.

 

Il est ensuite primordiale de disposer de moyens de concrétiser et accompagner cette volonté à l’aide d’outils dédiés. En premier lieu, une enveloppe budgétaire doit permettre de réaliser les projets. En deuxième lieu, il peut également s’agir d’outils numériques (des plateformes, des forums, etc.), permettant de recenser les propositions des participants.

 

Il est enfin indispensable qu’une méthode adaptée aux caractéristiques du projet et au niveau d’intégration des participants soit développée. Par exemple, si les acteurs d’un groupe participent à la création, la mise en œuvre et l’évaluation, c’est-à-dire à tout le processus du projet, alors la participation sera plus large. Toutefois, s'ils participent seulement à une partie de ces étapes, la participation sera plus limitée.

 

Notre association explore la notion complexe de la participation et la façons dont elle s’exerce. Nous voulons découvrir les principes et dynamiques de cette activité, la multiplicité de ses formes, ses différentes méthodes d’expression et ses finalités.

Quels sont les enjeux de la participation ?

La participation est un outil complexe à manier, mais il possède un potentiel considérable.

 

Aujourd’hui, il existe un très grand nombre d’instances dites « participatives », aussi bien dans le secteur public que privé, qui demeurent pourtant forts méconnues du grand public.

Qui est aujourd’hui à même de décrire, même très généralement, l’action menée par toutes ces instances publiques parmi lesquelles figurent les Conseils Citoyens, les Conseils de Développement, les Commissions Consultative des Services Publics Locaux, ou encore les Commissions Communales des Impôts Directs ?

En ce qui concerne le secteur privé qui connaît les particularités propres aux comités de salariés pour créer des crèches ou encore les conseils d’établissement en Allemagne ?

Notre association a pour objectif d’explorer ce qui existe en matière de participation. Nous souhaitons montrer où et comment la participation s’applique. Nous pensons que c’est en ayant une idée précise de l’état pluriel de la participation en France, que chacun pourra y prendre une part active.

Quel est l’intérêt de participer?

La participation, si elle peut sembler abstraite ou inutile, est pourtant proche de nos préoccupations.

 

En effet, l’intérêt de tout le monde est de prendre part à ce qui nous entoure. En premier lieu dans l’amélioration du quotidien. En cela, la participation est d’abord une question de proximité.

 

En tant qu’étudiant, on peut souhaiter que le réseau de transport public développe un service de qualité. De la même manière en tant que retraité on peut avoir envie de bénéficier de l’aménagement ou de la réalisation de services culturels (cinémas, bibliothèques, manifestations artistiques, expositions, etc.).

 

A cette fin, nous cherchons à comprendre comment l’intérêt de prendre part à un projet en fonction des profils de participants, influence la dynamique collective.

Est ce que tout le monde à vraiment envie de donner son avis ?

Dans le monde numérique actuel, tout le monde exprime son opinion.

 

La participation, c’est d’abord dire ce que l’on pense. On constate aujourd’hui que tout le monde exprime des avis à propos de n’importe quel sujet : la qualité d’un établissement ou d’une prestation ou encore la viabilité d’un projet (Facebook, Twitter, Trip Advisor etc.) .

 

Internet et le numérique offrent des outils très développés en la matière. Nous cherchons à comprendre leurs utilités, comment ils fonctionnent et s’ils peuvent être adaptés aux spécificités de la participation.

 

A cette fin, les bénévoles de l’équipe DéPart parcourent le web pour découvrir les nouveaux outils et les tendances de demain.

Mais est ce que toute participation est bonne à prendre ?

La participation est une question de méthode, de niveau et de finalité. En effet, en fonction de chaque situation elle va s’appliquer différemment.

 

Nous ne pensons pas qu’il faut renforcer ou transférer le pouvoir de décision aux citoyens, mais qu’il convient plutôt d’identifier la participation optimum afin que la décision finale soit la plus efficace possible. La participation n’est ni un idéal ni un absolu, elle se développe différemment en fonction des aspects techniques, économiques, sociaux et du contexte collectif...

 

Aussi, la participation doit s’adapter au contexte et à l’objectif établi par les décideurs en fonction de l’intérêt général pour en tirer des conclusions concrètes et bénéfiques. Une bonne participation résulte d’une méthode adéquate recensant l’opinion raisonné des participants en raison des spécificités du projet sur lequel ils sont consultés.

 

Dans la mise en œuvre pratique de la participation le fait de dispenser les informations suffisantes sur l’objet et les enjeux de la participation avant de lancer le processus de dialogue conditionne le succès ou l’échec de la procédure. En effet, bien que la participation consiste à exprimer une opinion, il faut toujours que le participant connaisse le sujet traité, sa finalité et ses limites.

 

En plus de la description de la participation nous cherchons à affiner notre approche. Notre association cherche à élaborer une grille de lecture permettant de saisir le degré d’implication des participants dans un projet. Cela consiste à déterminer sur quelle(s) étape(s) les participants sont associés (création, mise-en-œuvre, évaluation) et à quel degré ils sont associés (information, consultation, concertation, coconstruction, codécision).

Sans juger du caractère bon ou mauvais du niveau de participation mis en œuvre, nous cherchons à comprendre les dynamiques de chaque processus afin d’étudier ce qui en résulte et ce qui est le plus efficace en fonction du contexte et des enjeux.

Comment fonctionne l'association ?

Nous combinons activités de recherche et mise en œuvre pratique de la participation.

 

Nous avons l’organisation la plus horizontale possible afin que la participation prenne un effet concret dans notre fonctionnement. Chacun des membres peut organiser une réunion, proposer des sujets ou des événements, prendre la direction d’un projet et bien évidemment voter pour choisir les orientations de l’association.

 

En dehors de nos activités de réflexion et de rédaction nous sommes animés par la discussion. En ce sens, nous avons pour tradition d’accueillir nos nouveaux membres en leurs demandant de faire une présentation sur un thème de leurs choix (sécurité, éducation, aménagement urbain, habitat, politiques publiques, etc.) lié à la participation. La recherche et la discussion sont les piliers de nos échanges afin d’enrichir nos approches.

 

A cette fin, l’ensemble des bénévoles de DéPart se mobilisent, en menant des groupes de réflexion, en animant un comité de rédaction chargé d’élaborer nos publications, en organisant des réunions publiques auxquelles des participants et des intervenants familiers de la participation prennent part, et ce, afin de trouver et explorer les outils de la démocratie de demain.

 

Aussi dans un état d’esprit d’ouverture nous organisons des débats publics afin d’échanger nos idées avec des personnes de tous horizons. De la même manière, nous invitons régulièrement des intervenants qui ont approché la participation afin qu’ils nous éclairent de leurs expertises.

 

A cette fin nous disposons d’une salle associative pour nous rencontrer toutes les deux semaines et nous nous réunissons également à distance via différentes plateformes collaboratives.

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